Assise dans notre lit, les genoux pliés et un roman posé sur les cuisses, je ne vois pas tout de suite que l'homme qui partage ma vie est adossé au montant de la porte. Mon chapitre terminé, je tourne la page, lève les yeux et mon regard tombe dans celui si particulier de Kaël. Ses yeux vairons me fixent, l'air doux. Je ferme mon livre et lui dit en souriant :
« Hey joli cœur, ça fait longtemps que tu me regardes ?
— Tu es tellement jolie quand tu es concentrée, je ne voulais pas te déranger. »
A sa remarque, je rougis et me lève pour le prendre dans mes bras. Il ressert les siens autour de moi et dépose un baiser sur le haut de mon crâne. Je lui rend la pareille en embrassant son menton puis j'incline la tête en arrière, de façon à voir son visage.
« Tu ne devrais pas être déjà parti ?, je demande en remarquant l'heure sur l'horloge dans son dos.
— Ah si, répond-il après avoir jeté un œil derrière lui.
— Alors file, et ne fais pas de bruit en rentrant ! »
Je tire sur son cou et me mets sur la pointe des pieds pour l'embrasser et m'écarter mais avant que j'aie pu faire demi-tour vers notre lit, ses bras m'attrapent la taille, me retournent contre lui et il m'embrasse. Mes bras posés sur sa taille, je savoure la chaleur de son corps et la douceur de ses lèvres. Nous nous écartons à nouveau et il me caresse doucement la joue en disant :
« Tu es certaine que ça ne te dérange pas que j'y aille sans toi ?
— Pas le moins du monde. Tu sais bien que je ne suis pas à l'aise dans ce genre de fête. J'adore tes potes mais un peu moins ceux d'Elias. »
Il fronce les sourcils et ouvre la bouche pour me répondre mais je l'en empêche en l'embrassant rapidement :
« Vraiment Kaël, tout va bien, j'insiste en lissant les petites rides entre ses 2 sourcils avec mon pouce, je vais reprendre ma place dans notre lit avec mon bouquin et je mangerai un truc quand j'aurai faim avant de reprendre ma lecture.
— Tu parles! Tu vas sûrement finir ton livre, te rendre compte de l'heure, grignoter un truc avant d'en commencer un autre !
— Sûrement ! Sauf que j'ai pas la suite de celui-ci, alors je vais peut-être être raisonnable et dormir. Quant à toi, tu vas te bourrer la gueule avec tes potes et rentrer à pas d'heure en faisant un boucan d'enfer et tu te feras pardonner en me faisant le petit-dej demain matin. Qu'est ce que tu en penses ?
— Je pense que ce n'est pas une mauvaise idée. Gaufres demain matin ? dit-il avec un air fripon »
J'acquiesce et l'embrasse à nouveau avant de le pousser vers la sortie d'une claque sur les fesses. Imitant sa position précédente, je pose mon épaule contre la porte de notre chambre, croise les chevilles et le regarde récupérer ses affaires. Il passe devant moi une dernière fois, m'embrasse et passe la porte. Je reste quelques instants à regarder l'entrée avant de finalement faire exactement ce que je lui ai dit. Je me dirige vers la cuisine et me prépare une grande gourde d'eau avant de retourner dans notre chambre. Je prend mon téléphone sur la table de chevet, le connecte à l'enceinte, lance une playlist de musique sans parole et le pose sur le socle de chargement. Je m'assoie finalement dans mon lit, reprend ma position initiale à savoir le livre sur mes genoux repliés et me revoilà partie dans un monde imaginaire.
Quelques heures plus tard, Kaël avait raison. J'ai bien terminé mon livre, en oubliant de manger mais pas de boire. C'est un sourire satisfait sur les lèvres que je range le roman dans ma bibliothèque et que je me dirige vers la cuisine pour boire un grand verre d'eau. Tant pis pour l'estomac, il attendra les gaufres. Je retourne dans ma chambre et vérifie mon téléphone. Il est 3 heures du matin. Je vérifie mes messages et j'en trouve quelques uns de mon amoureux :
23h06 : Arrivé ! Il semblerait que je sois le Sam de Cameron et Maël ce soir, alors je rentrerais vers 4h je pense. A tout à l'heure joli cœur.
01h00 : Liiiraaaaaaaaa
Le second message contient une photo de Cameron et Maël, la bouche en cul de poule, deux de leurs mains formant un cœur alors que l'autre main de Cameron tient le téléphone. Je pouffe avant d'enregistrer la photo pour la réutiliser à bon escient. Je repose mon portable sur son socle et me dirige vers la salle de bain. Détour obligé par les toilettes avant de me glisser sous la couette. Allongée sur le dos, je regarde le plafond, laissant mon esprit vagabonder entre les garçons, Kaël ou encore le livre que je viens de terminer. Les 2 derniers éléments finissent par se superposer et c'est mon homme que j'imagine en train de me faire du bien, suivant les scènes du roman. Et puisqu'il n'est pas là, je ne tends pas la main vers son oreiller mais vers le tiroir de ma table de chevet dans lequel je pioche mon jouet préféré, un sextoy à pulsation d’air, petit mais terriblement efficace. Je relève mon t-shirt pour dénuder mes seins puis j'appuie 3 secondes sur le bouton pour l'allumer et je pose l'embout sur mon sternum pour vérifier que les piles ne vont pas me lâcher. Je le glisse ensuite jusqu'à mon sein droit et le pose sur mon téton avant d'augmenter de 1 la puissance de la pulsation. Mon autre main caresse lentement mon ventre, tourne autour de mon nombril puis remonte cajoler mon sein gauche. J'imagine alors que mes mains sont celles de Kaël et je fais glisser celle qui tient le jouet jusque dans ma culotte. Je cale l'embout sur mon clitoris, augmente encore un peu la puissance avant de serrer les jambes pour que la pulsation se fasse ressentir dans tout mon sexe. Alors que je commence à contracter mes cuisses pour faire bouger le jouet et ajouter le frottement à la pulsation, j'entends :
« Ne bouge pas, Hélira. »
Alors je me fige. Surprise de l'entendre, je redresse la tête et le découvre dans l'encadrement de la porte de notre chambre. Pas gênée pour un sous, je rive mon regard au sien et prends une grande inspiration avant d'ajouter d'une voix grave :
« Tu es là depuis longtemps ?
— Assez pour te voir placer ce gadget dans ta culotte.
— Et tu comptes me laisser jouer toute seule ?, j'ajoute après une autre grande respiration
— Tu sais que j'aime te regarder jouer mais encore plus te tourmenter. Alors ne t'avise pas de bouger ton joli derrière pour faire bouger le jouet.
— Viens m'en empêcher », je réplique en levant le menton.
Il se détache de la porte et je me redresse sur les coudes pour ne pas le quitter des yeux alors qu'il enlève ses vêtements, lentement, un à un. D'abord sa veste, qu'il jette sur le côté sans un regard. Puis les chaussures et les chaussettes. Une fois au pied du lit, il retire son t-shirt, puis son pantalon. Je me lèche les lèvres quand je baisse les yeux vers son caleçon dont le tissu est tendu par son érection. Un mouvement de bassin m'échappe alors qu'il monte sur le lit, son regard vert et marron rivé au mien.
« Tu as bougé, Héli chérie.
— Et toi, tu ne bouges pas assez vite », je râle en tendant les mains vers lui.
Tout en évitant de toucher mes jambes, il remonte vers mon visage, en faisant glisser ses doigts le long de mes côtes pour finalement attraper mon t-shirt et le faire passer par-dessus ma tête, ce qui m’oblige ensuite à me rallonger. Il vient finalement s’allonger contre moi, me permettant de glisser mes doigts dans ses cheveux et d'approcher son visage du mien. Il m'embrasse doucement mais quand il se met à lécher ma langue, mes cuisses se contractent. Pour faire diversion, je descends ma main et la glisse dans son sous-vêtement pour le trouver doux, chaux et terriblement dur. Je serre les doigts et commence à les remonter vers le haut. Puis vers le bas. Je sens son souffle s'accélérer sur ma bouche et il s'éloigne de moi, m'obligeant à le lâcher. Il recule, jusqu'à pouvoir retirer son caleçon puis il s'approche à nouveau pour venir s'asseoir à califourchon sur le haut de mes cuisses. Je descends alors mes mains, chatouille ses genoux puis dirige la droite vers mon jouet pour en augmenter la puissance. C'était sans compter sur les intentions de Kaël, à savoir m'empêcher d'avoir un orgasme rapide et efficace pour me détendre avant de dormir. Il attrape mes mains, les lève au-dessus de ma tête et j'attrape la tête de lit. Il fait alors glisser ses doigts sur mes avant-bras, puis mes coudes et mes épaules. Frustrée de ne pas pouvoir onduler comme à mon habitude, ma respiration est irrégulière et je cherche à contracter mes fesses.
« Non mon trésor, concentre toi sur ce que tu ressens, laisse le plaisir monter doucement, il chuchote d'une voix grave qui me fait frissonner, et ne lâche pas le lit sinon je diminue la vitesse.
—Tu ne devais pas rentrer dans une heure et trop alcoolisé pour m'embêter ?
—Tout ne se passe pas toujours comme tu veux, petit cœur. J'aurai dû te faire l'amour avant de partir tout à l'heure, parce que j'ai pensé à ton corps dans mon t-shirt toute la soirée.
— Alors rattrape toi maintenant, et laisse-moi bouger !
— Non, je vais te regarder prendre du plaisir et embrasser ta peau si douce jusqu'à ce que tu viennes.
— Laisse-moi au moins te toucher, je gémis en tirant sur la tête de lit.
— Comme ça ? »
Il pose sa main sur son sexe et commence à se caresser doucement. Ses doigts viennent entourer son gland, puis redescendent. Je suis des yeux le mouvement et mon sexe se contracte. Alors que des vagues de plaisir commencent à remonter le long de mon dos, je remonte les yeux sur son visage et inspire. Cet homme magnifique est à moi, et alors qu'un grognement lui échappe, une onde de plaisir remonte de mon clitoris à mes orteils que je contracte. Essoufflée et sans grand espoir, je tente :
« Kaël, laisse moi bouger, ou alors augmente la puissance »
Il me surprend et se baisse pour m'embrasser. Je ne tiens plus et lâche la tête de lit pour venir tirer sur ses cheveux d'une main et de l’autre, j’appuie sur son dos pour rapprocher son corps du mien. Il sursaute quand son sexe touche le mien par dessus ma culotte que les vibrations du jouet le chatouille à son tour. Je le sens se contracter pour soulever son torse et glisser sa main libre entre nous, pour finalement accéder à ma requête et augmenter la puissance du sextoy. A tel point que je suis obligée de séparer ma bouche de la sienne pour prendre une grande inspiration et expirer en répétant "oui". Sa bouche retrouve rapidement la mienne alors que je joins une main à la sienne sur son sexe pour le caresser. Les ondes de plaisir se font de plus en plus rapprochées, plus fortes et je sens que même les goulées d'air que j'inspire entre 2 baisers ne pourront bientôt plus rien y faire. Mais je me retiens, gigote du mieux que je peux, respire plus vite, contracte les doigts de pieds ou mes mains, imprimant les ongles de ma main libre dans son dos. Et alors qu'il grogne à son tour et que je le sens accélérer la cadence de nos mains sur son sexe, il se redresse, rive son regard au mien et souffle mon prénom. Je relâche l'air de mes poumons et ne peux plus réprimer les contractions de mes cuisses, mes fesses et mon sexe alors j’arque mon dos, bascule la tête en arrière et jouis, en me mordant la lèvre pour éviter de lui crier dans les oreilles. Les vagues de plaisir se répandent partout dans mon corps, de la pointe de mes pieds au plus haut point de mon crâne. Un grognement plus rauque me fait revenir sur terre et je sens mon homme se contracter à son tour, serrant ses cuisses autour des miennes et m'empêchant complètement de bouger et alors qu'il m'embrasse avec ferveur, je le sens pulser dans ma main et un liquide chaud gicle sur mon ventre. Ses hanches vont et viennent, faisant bouger le jouet et, par la même occasion, me faisant repartir très loin. Quelques secondes à peine, alors que Kaël relâche la pression sur son sexe, je le lâche à mon tour pour glisser ma main dans ma culotte et éteindre l'objet dont les vibrations et pulsations sont devenus presque douloureuses pour mon clitoris maintenant hypersensible. J'embrasse la peau tendre du cou de mon homme tout en jetant le jouet sur le sol. Puis je l'entoure de mes bras, le forçant à se laisser aller sur moi. Les minutes passent, pendant lesquelles nous reprenons notre souffle tout en nous embrassant doucement. Quand il fait mine de vouloir se soulever, je ressers mon étreinte sur son dos et bloque ses mollets avec les miens, l’immobilisant à mon tour :
« Non, ne bouge pas. J'aime te sentir là.
— Mais on est collants, répond-il peu convaincu
— Douche alors ?
— Hum »
Son dernier grognement me fait pouffer et je l'embrasse dans le cou. Je le sens rapprocher ses avant-bras de ma tête avant de forcer pour se redresser. Il passe ses mains dans ses cheveux, embrasse prestement mes 2 seins avant de se soulever pour s'asseoir sur le bord du lit. Libre de mes mouvements, je me lève à mon tour et fais un pas vers la salle de bain avant de sentir sa main attraper la mienne pour me tirer vers lui. Je me retrouve alors debout entre ses jambes, sa tête posée sur mon cœur. Je glisse une main dans ses cheveux et l’autre sur son épaule et je le caresse amoureusement. Les secondes passent et je finis par frissonner. Il le remarque, embrasse mon sternum et se lève. On se dirige vers la douche et pendant qu'il allume le robinet, je mets à chauffer nos serviettes sur le radiateur. Je le regarde se glisser sous l'eau chaude puis je l’y rejoins. Il me prend dans ses bras et c’est à mon tour de poser ma tête sur son torse, laissant l'eau nous réchauffer. Je le sens tendre le bras pour prendre le savon et le faire glisser dans mon dos. Il le fait mousser puis le repose et vient frotter le reste de mon corps. Je prend le relais en passant mes mains sur mon ventre pour récupérer du savon et commencer à le nettoyer. Nous nous prélassons quelques minutes encore sous le jet d'eau chaude avant de sortir et de nous sécher. Nus comme des vers, nous rejoignons notre lit. Chacun sur un oreiller, nous nous regardons. Sa main vient se poser sur ma joue et il fait glisser son pouce sur ma pommette avant d'ajouter avec un sourire fripon :
« Je suis content d'être rentré plus tôt.
— Je suis contente que tu l'aies fait.
— Je crois que j'aime beaucoup ce jouet.
— Je crois que je l'aime un peu plus encore maintenant, répond-je en pouffant. »
Il pouffe à son tour, m'embrasse le nez et se tourne. Je me colle alors à lui, ma poitrine contre son dos et lui chuchote « N’oublie pas les gaufres » avant de lui embrasser l’épaule. Je glisse ma main sur ses côtes pour la poser sur son ventre. Il noue ses doigts aux miens et c'est avec nos mains entrelacées sur son ventre que nous finissons par nous endormir.
Quelques heures plus tard, c’est une douce odeur sucrée qui me réveille et je m’étire en souriant, salivant à l’idée des jolies gaufres en train de cuire.
On se retrouve très vite pour une nouvelle Lecture Terminée.
Firebisous,
Lhys
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